mercredi 15 décembre 2010

Je me souviens de tout



Assise sur un grand fauteuil en osier près de la fenêtre, les doigts de ta main tapotent doucement l'accoudoir.
Tu regardes dehors les yeux fixés sur les arbres, tu ne m'as pas entendu entrer dans ta chambre.
Je referme doucement la porte derrière moi et le léger grincement  attire ton attention.
"Bonjour monsieur" me dis-tu en me souriant tendrement, la tête légèrement penchée sur le côté.
Depuis peu, j'ai découvert que "monsieur" pouvait être le mot le plus cruel de notre langue.

Je me souviens de tout, je me souviens de nous.

Je n'ai pas eu le temps de te répondre, que tu t'es retournée à nouveau vers la fenêtre.
Tes yeux immobiles, ton corps est arrêté mis à part tes doigts qui tapotent l'accoudoir.
Tu courais partout en me tenant la main et tu riais aux éclats en me disant que la vie est belle.
Ta passion pour les animaux et la nature m'emmenait dans les plus beaux endroits de ce monde.
Nous avons voyagé aux quatre coins de la terre, main dans la main, nos yeux émerveillés.

Je me souviens de tout, je me souviens de nous.

Une infirmière est entrée, puis elle s'est approchée de toi doucement pour te prendre la main.
"Vous avez de la chance d'avoir votre mari tous les jours avec vous, vous n'êtes pas seule."
" Vous dites n'importe quoi mademoiselle, je n'ai jamais été mariée et je ne connais pas ce monsieur."
L'infirmière me regarde tendrement et me sourie comme pour s'excuser de cette réponse.
Je lui rends son sourire, tout du moins j'essaye, pour qu'elle ne se sente pas gênée.

Je me souviens de tout, je me souviens de nous.

L'après-midi se termine, la lumière du jour diminue derrière la fenêtre, tu n'es plus qu'une ombre.
Tu n'as pas bougé comme chaque jour de ce fauteuil, la tête fixée vers les arbres, sans me regarder.
Tu ne tenais pas à la même place plus de deux minutes, tu avais horreur du cinéma car c'était trop long.
Tu disais que la vie est bien trop courte pour ne pas profiter pleinement de chaque instant qu'elle nous offre.
Tu m'as tant donné, tu étais le chauffeur de ma vie, aujourd'hui je dois apprendre à conduire sans toi.

Je me souviens de tout, je me souviens de nous.

J'ouvre à nouveau la porte doucement, mais pour repartir, elle n'a pas grincé, tu ne t'es pas retourné.
Pour rejoindre ma voiture, j'emprunte la grande allée bordée d'arbres que tu regardes inlassablement.
Je me retourne vers ta fenêtre, te fais un signe et souffle sur ma main pour t'envoyer un baiser.
Tu n'as rien remarqué, c'est la faute du vent qui souffle toujours trop fort et emporte mon baiser loin de toi.
Tu as quitté ce monde en me laissant simplement ton image, mais ne crains rien, notre amour est vivant car

Je me souviens de tout, je me souviens de nous,
Je me souviens de tout, je me souviens pour nous.






jeudi 9 décembre 2010

Pas à pas vers l'amour absolu.


C'était un matin au lever du soleil, tu marchais sur le sable pied nu
Je t'ai croisé au bord de l'eau et nos coeurs se sont reconnus
Ton visage m'obsédait et je le voyais partout dans la rue
A chaque lever de soleil, j'espérais sur cette plage et partais toujours déçu.

Ce fut un soir d'été, que ton corps au loin m'apparut
Mon coeur s'affola, mes mains tremblèrent, j'ai murmuré : salut
Tu t'es arrêtée, m'a regardé et me dit que tu n'espérais plus
Depuis des semaines, le désespoir nous envahissait de plus en plus.

Cela fait deux ans que je t'ai retrouvé dans ce petit coin perdu
A côté de tes pas, se trouvent deux petites traces toutes menues
Celle de l'enfant que tu m'as donné en t'offrant à corps perdu
Ces traces longent la mer et marquent l'existence de notre tribu.

Sans vous, je ne peux plus avancer, je suis totalement perdu
Je regarde les empreintes de vos pieds à perte de vue
Ton ventre arrondi annonce de l'amour en surplus
Dans deux mois, je serai papa à nouveau, tu l'as tellement voulu.

Notre amour est indestructible, la mer peut passer dessus
Nous marquerons inlassablement le sable de nos pieds nus
Mes mains se souviennent de chaque détail de ton corps nu
Mon corps de chaque étreinte, mon coeur loin de toi ne bat plus.

Pas à pas, toi et moi, marchons vers l'amour absolu.



lundi 6 décembre 2010

Pour un instant de liberté !


Depuis des années, cette statue est dressée en haut de la falaise. Elle sent l'air du large, les embruns de la mer.
Plus tout à fait sur terre, pas encore dans le ciel, elle rêve de s'envoler rejoindre les mouettes qui planent au-dessus d'elle depuis tant de temps. Elle écarte ses bras en forme d'aile et prie chaque jour pour que la nature lui envoie un vent violent pour la faire enfin décoller. Elle sait qu'elle n'a aucune chance de voler, car elle est trop lourde, mais elle est prête à se rompre en mille morceaux en bas de la falaise pour une simple seconde d'envole. Quitter la vie, pour quitter ce sol et se sentir libre. La liberté passe parfois par la mort. C'est un chemin que nous prenons lorsque nous sommes privés de tout et qu'il nous reste que l'idée de la liberté.
Puisses-tu connaitre une tempête qui pourra enfin te rendre libre !

mercredi 1 décembre 2010

Quand le ciel s'amuse !


Aujourd'hui le ciel s'amuse avec son ami le lac.
Mais la montagne ne sait plus ou elle en est, tête en haut ou tête en bas !
Aujourd'hui le ciel s'amuse avec son ami le lac.
Mais le photographe ne sait plus s'il a la tête en bas ou les pieds dans l'eau !

Aquarelle naturelle


Une balustrade en bois, un arbre en hiver, un ciel nuageux et un léger rayon de soleil ; c'est la palette de couleurs dont dispose la nature pour peindre cette aquarelle naturelle.

Les enfants impatients


Cette rose ressemble à une mère avec ses enfants. Mère qui protège sa petite famille, enfants qui ne demandent qu'à grandir et qui sont impatients de s'ouvrir à la vie.

Le partage est naturel.


Dans la nature, lorsque plusieurs animaux d'espèces différentes ont envie d'une même fleur, cette dernière s'étend au maximum pour offrir un maximum d'espace à ses visiteurs.
Il sont pourtant de tailles, de couleurs et d'origines diverses. Finalement serait-ce l'homme qui complique les choses. D'après cette photo pourtant, il me semble que le partage est une valeur naturelle.

mardi 30 novembre 2010

Le Père Noël est en haut.


Comme chaque année à cette période, les façades des magasins se couvrent de manteaux de lumières pour se protéger du froid de l'hiver. Je marche les yeux levés au ciel pour contempler ces milliers d'ampoules multicolores au dessus de moi. Je fixe les guirlandes de toutes les couleurs qui clignotent et virevoltent de milles feux. Mes yeux suivent difficilement le rythme infernal imposé par ces déluges de lumière. Je suis pris tout à coup de vertige et je décide de faire une pose en fermant les yeux pour retrouver mon équilibre. Des millions de petites étoiles scintillantes vont et viennent sous mes paupières. Je ressens la même joie que lorsqu'enfant, je fixais la guirlande lumineuse du sapin du salon pour faire apparaître ces étoiles devant mes yeux. Quelques instants plus tard, ces dernières se transforment en étoiles filantes et quittent une à une mes paupières. Le noir complet est revenu.
J'ouvre les yeux doucement et l'enfant qui était en moi se volatilise d'un coup. Je redeviens un adulte qui a les yeux maintenant grands ouverts sur l'instant présent. Une femme assise en tailleur sur un carton à même le sol tenant un enfant serré dans ses bras. La tête baissée, recouverte d'une couverture délavée, la main tendue, paume vers le ciel, elle respire doucement pour vivre.
Les femmes et les hommes passent devant sans la regarder. Comme moi, un moment plus tôt, ils marchent la tête levée vers ce ciel électrique de toutes les couleurs. Ils espèrent sans doute apercevoir le Père Noël entre deux guirlandes clignotantes.
Comme moi, ils veulent croire au Père Noël et refuse de voir la réalité en cette période de fête.
Je ne polémiquerai pas sur l'existence du Père Noël, car je veux que l'enfant qui est en moi continue à y croire. Mais l'adulte que je suis devenu sait une chose : La magie de Noël ne descend pas jusqu'au niveau du trottoir et ceci pour une simple raison ; Le Père Noël est en haut ! 

dimanche 28 novembre 2010

Le soleil dans l'eau


Au bord de l'eau, les yeux fixés sur les reflets des fleurs au milieu des nénuphars, un nuage se poussa légèrement pour laisser passer les rayons du soleil. Ce fut un instant magique, car pour la première fois, je regardais le ciel les yeux en bas. Le soleil était dans l'eau ! 

Toi qui est un homme ?





Un simple échange de regard !

Ce papillon multicolore s'est retourné vers moi et a planté ses yeux  dans mon objectif.
Je profite que tu me regardes pour te poser quelques questions car j'ai envie de savoir.
Toi qui est un homme et qui a du temps,
Connais-tu toutes les richesses de cette terre?
Connais-tu mieux les fleurs que moi ?
Connais-tu le secret du bonheur ?
Connais-tu la chance que tu as d'avoir du temps?
Connais-tu la date ou tu partiras ?
Connais-tu le parfum de toutes les roses ?
Connais-tu la différence qui existe entre les papillons et les hommes ?

Figé derrière mon objectif, je n'ai pas su quoi répondre. Il a compris que j'étais comme lui et il a pris le vent pour s'éloigner de  moi.

Je suis un homme qui a du temps, mais qu'est-ce-que je connais à la vie ?
En fait, cet échange de regard m'a fait prendre conscience que j'ai moi aussi plein de questions et peu de réponses.

Et vous ?
 


lundi 22 novembre 2010

Le verre de l'amitié


Lors d'une soirée improvisée chez des amies, mon regard fut attiré par un joli verre posé sur le bar. Il me fit un petit signe pour me demander de m'approcher de lui. Lorsque je me suis retrouvé à sa hauteur, il me chuchota dans l'oreille : " Lorsqu'il y a un parfum d'amitié qui flotte dans l'air, le coquelicot se met dans le verre ! "
Alors lorsque vous êtes dans une soirée, regardez s'il y a un verre posé sur un bar, approchez vous de lui doucement et regardez si vous voyez un coquelicot à l'intérieur. Si c'est le cas, vous pouvez êtes sûr que les personnes qui sont avec vous sont de vrais amis !

mercredi 17 novembre 2010

Douce comme une orange





L'orange du marchand qui a été volée vient certainement de l'un de ces arbres. Orange comme la couleur du soleil, douce comme la lumière de ce pays et généreuse comme l'hospitalité de ses habitants.

Les pieds dans l'eau




Une ville de soleil n'est pas conçue pour recevoir autant d'eau du ciel. Les transports ne sont pas adaptés pour rouler dans l'eau, alors il faut y mettre les pieds !

dimanche 14 novembre 2010

L'enfant est dans le sac

Il y a des endroits dans ce monde ou une mère ne promène pas son enfant dans une poussette. Cette mère pour protéger son enfant de la pluie, l'a enveloppé dans un baluchon. C'est une porteuse d'amour.

La parabole de l'an 2000

La parabole a été utilisée par beaucoup de religions pour expliquer à l'homme sceptique qu'il doit croire en Dieu. Aujourd'hui, la parabole est utilisée par les hommes pour expliquer aux autres hommes qu'il faut être sceptique sur l'existence de Dieu. 

Un chat pas bête !

Au Maroc, ce chat a pris pour habitude de se fondre dans l'environnement pour échapper aux touristes trop envahissants. C'est certainement un copain caméléon qui lui a appris !

Le quartier des Tanneurs.




 Nous habitons tous sous le même soleil, nous respirons le même air, nous marchons sur la même terre.
Et pourtant !
Nous ne vivons pas tous dans les mêmes conditions. Nous serons peut-être tous égaux devant Dieu, en attendant...

Résiste !























Sous mes pas, un petit rond vert et brun qui me fait un clin d'oeil, comme pour me dire : " Tu as vu, je suis encore là. La neige n'a pas réussi à me recouvrir." Je fais un léger un détour pour passer à côté de lui en lui rendant son clin d'oeil complice.

Un pied de nez



La nature s'amuse avec l'hiver. Ces fruits rouges me rappellent le nez rouge des clowns de mon enfance. Ces nez qui me faisaient rire, qui étaient toujours prêts à faire des blagues. Alors attention monsieur l'hiver, les nez rouges vont s'occuper de vous !

mardi 9 novembre 2010

La tête dans les nuages


Au début de ma vie, j'ai rêvé d'être en haut de l'affiche, d'être au-dessus des hommes et de leurs petits tracas journaliers. Être au dessus, avoir du pouvoir, être reconnu comme un homme exceptionnel, un demi-dieu !
Je suis monté, je me suis mis la tête dans les nuages et j'ai vu ...
L'infiniment grand, la puissance de la nature dans toute sa splendeur. Je me suis senti petit, tout petit, aussi fragile qu'un flocon de neige et j'ai compris que je ne serais jamais le plus grand ni le plus fort.
Je suis redescendu posé ma tête au niveau de tes yeux et je me suis senti apaisé, serein, heureux.
J'ai compris que pour atteindre le sommet, cela ne passe ni par l'argent, ni par le pouvoir mais par le coeur. La seule montagne que je veux gravir tous les jours de ma vie est celle de ton amour.
A ma femme que j'aime...

dimanche 7 novembre 2010

Mes compagnons de randonnée.



Il est important lorsque l'on marche de regarder devant soi, mais il est tout aussi important de lever ou de baisser les yeux de temps en temps. Cela  permet de ne jamais voyager seul.

mercredi 3 novembre 2010

Symphonie en noir et blanc




Le noir et le blanc sont deux opposés qui se marient tendrement pour nous offrir un spectacle haut en couleur !

Equilibre instable





La nature s'amuse souvent avec notre soi-disant "supériorité". Nous, les hommes, maîtrisons mieux que personnes les lois physiques. Bien qu'en ouvrant les yeux, certaines de nos certitudes peuvent fondre comme neige au soleil !

mardi 19 octobre 2010

Chat s'en va et Chat revient ...


princesse - diaporama photo

Je m'appelle Princesse et nous venons de nous rencontrer par hasard !
Le bonheur ne tient pas à grand chose.
Si nous n'avions pas ouvert nos yeux en même temps, nous nous serions croisés sans nous arrêter.
Aujourd'hui, nous partageons notre vie et nous sommes heureux ensemble.
Je souhaite à tous les chats et les hommes de vivre la même rencontre !

dimanche 17 octobre 2010

Le langage des fleurs




La nature nous offre une palette de couleurs exceptionnelles. Les fleurs que l'on coupe pour en faire un bouquet nous aident à dire les mots que nous ne savons pas toujours prononcer. Le dire avec des fleurs n'est pas simplement un slogan publicitaire, mais le moyen le plus sûr de dire je t'aime.

Comment croire en toi ?




  Comment croire en toi lorsque je regarde le journal  télévisé de vingt heures ?
Comment croire en toi lorsqu'un proche tombe malade ou perd son emploi ?
Comment croire en toi lorsque la pluie tombe toujours au même endroit ?
Comment croire en toi lorsqu'un homme dort sur le trottoir sous le regard de tous ?
Comment croire en toi lorsqu'un enfant ne connaît pas le droit d'être en enfant ?

Comment ne pas croire en toi lorsque les hommes se tiennent par la main ?
Comment ne pas croire en toi lorsqu'un homme aime une femme ?
Comment ne pas croire en toi lorsque le soleil éclaire ta route?
Comment ne pas croire en toi lorsqu'un enfant naît sur cette terre ?
Comment ne pas croire en toi lorsqu'un malade fini par guérir ?

Je doute tous les jours, je ne suis sûr de rien, je te suis parfois infidèle, je t'oublie souvent mais je ne sais pas pourquoi : Je crois en toi.

mercredi 13 octobre 2010

Balade à GERBEROY


balade à Gerberoy - partager photos

Comment ne pas tomber amoureux de ce petit village hors du temps. Exemple vivant d'une parenthèse remplie d'instants de bonheur à chaque coin de rue, vous traversez l'histoire, vous êtes transportés devant un tel spectacle.

site de la mairie de GERBEROY

Une lueur d'espoir


Si ta vie ressemble à un grand mur froid perpétuellement dans l'ombre, il faut que tu te fasses violence et que tu t'obliges à ouvrir les yeux. Tu seras dans un premier temps aveuglé par la luminosité, mais lorsque tes yeux seront habitués alors tu apercevras que sur ton mur sombre ou dans ta vie sans lumière, il y a une lueur d'espoir, un signe de vie, de joie et d'amour. Regardes bien sur ton mur et tu verras une fleur poussée, la première d'une longue liste qui composera ton futur bouquet de bonheur. 

mercredi 6 octobre 2010

LAC D'ANNECY



Une parenthèse remplie de silences et de couleurs chatoyantes. Une simple promenade sur les bords du lac d'Annecy, c'est une balade sur une partition de notes de musiques qui vous aspire pour vous projeter dans un espace rêve. Je ne marche plus sur la terre, je plane au-dessus de ma vie !
http://www.lac-annecy.com/ 
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