Comme chaque année à cette période, les façades des magasins se couvrent de manteaux de lumières pour se protéger du froid de l'hiver. Je marche les yeux levés au ciel pour contempler ces milliers d'ampoules multicolores au dessus de moi. Je fixe les guirlandes de toutes les couleurs qui clignotent et virevoltent de milles feux. Mes yeux suivent difficilement le rythme infernal imposé par ces déluges de lumière. Je suis pris tout à coup de vertige et je décide de faire une pose en fermant les yeux pour retrouver mon équilibre. Des millions de petites étoiles scintillantes vont et viennent sous mes paupières. Je ressens la même joie que lorsqu'enfant, je fixais la guirlande lumineuse du sapin du salon pour faire apparaître ces étoiles devant mes yeux. Quelques instants plus tard, ces dernières se transforment en étoiles filantes et quittent une à une mes paupières. Le noir complet est revenu.
J'ouvre les yeux doucement et l'enfant qui était en moi se volatilise d'un coup. Je redeviens un adulte qui a les yeux maintenant grands ouverts sur l'instant présent. Une femme assise en tailleur sur un carton à même le sol tenant un enfant serré dans ses bras. La tête baissée, recouverte d'une couverture délavée, la main tendue, paume vers le ciel, elle respire doucement pour vivre.
Les femmes et les hommes passent devant sans la regarder. Comme moi, un moment plus tôt, ils marchent la tête levée vers ce ciel électrique de toutes les couleurs. Ils espèrent sans doute apercevoir le Père Noël entre deux guirlandes clignotantes.
Comme moi, ils veulent croire au Père Noël et refuse de voir la réalité en cette période de fête.
Je ne polémiquerai pas sur l'existence du Père Noël, car je veux que l'enfant qui est en moi continue à y croire. Mais l'adulte que je suis devenu sait une chose : La magie de Noël ne descend pas jusqu'au niveau du trottoir et ceci pour une simple raison ; Le Père Noël est en haut !
J'ouvre les yeux doucement et l'enfant qui était en moi se volatilise d'un coup. Je redeviens un adulte qui a les yeux maintenant grands ouverts sur l'instant présent. Une femme assise en tailleur sur un carton à même le sol tenant un enfant serré dans ses bras. La tête baissée, recouverte d'une couverture délavée, la main tendue, paume vers le ciel, elle respire doucement pour vivre.
Les femmes et les hommes passent devant sans la regarder. Comme moi, un moment plus tôt, ils marchent la tête levée vers ce ciel électrique de toutes les couleurs. Ils espèrent sans doute apercevoir le Père Noël entre deux guirlandes clignotantes.
Comme moi, ils veulent croire au Père Noël et refuse de voir la réalité en cette période de fête.
Je ne polémiquerai pas sur l'existence du Père Noël, car je veux que l'enfant qui est en moi continue à y croire. Mais l'adulte que je suis devenu sait une chose : La magie de Noël ne descend pas jusqu'au niveau du trottoir et ceci pour une simple raison ; Le Père Noël est en haut !